Le choix des chansons du deuxième album
Un véritable artiste ne reste jamais sur ses acquis. Il évolue, il continue d’avancer en permanence. C’est le cas de Patxi. Nous l’avons déjà souligné, son style d’écriture a changé. Ses goûts musicaux ont évolué, eux aussi. Avec son groupe, pendant ses concerts, il allait vers un son plus rock. Début 2009, il revient vers la pop, qu’il a toujours aimée.
Patxi a aussi réalisé entre-temps un vieux rêve : il prend des cours de piano.
La musique fait partie de sa vie, il écrit tout le temps de nouvelles chansons. Elles sont des « tranches de vie », des instantanés de ce qu’il ressent à un moment précis de son cheminement.
Parmi les chansons inédites qu’il chantait à ses concerts, certaines sont très anciennes. Elles étaient belles, mais elles ne lui correspondent plus. Il n’a plus envie de les chanter, d’autant qu’il en a écrit d’autres depuis. Il est tout à fait normal qu’il préfère « la petite dernière » qu’il vient de composer à une « vieille » chanson...
Patxi va donc mettre au placard la plupart des chansons inédites qu’on connaissait par ses concerts. Il repêche quand même Chaque ville, qu’il aimait beaucoup, et qui entame une nouvelle vie avec un texte modifié, élégant, plus mature. Un rythme différent aussi, même si, en filigrane, se dessine encore la valse qu’elle était dans la version folk originelle.
Il peut aussi arriver qu’une ancienne composition renaisse sous une autre forme. C’est le cas de Voir du pays, une très belle chanson qui a inspiré à Patxi Le début du siècle. Patxi nous a dit : « J’ai repris la première phrase : Voir du pays, voir des chansons… puis j’ai changé tout le reste, texte et musique. » Mais les deux chansons racontent, entre leurs lignes, la même histoire. Celle du grand-père de Patxi, opposé à la dictature franquiste qui opprimait cruellement le Pays Basque d’Espagne. Pour « sauver sa peau », il a dû tout quitter, passer la frontière et recommencer une nouvelle vie dans le Pays Basque de France…