A Thiel, Patxi a utilisé pour la première fois son micro porte-harmonica
et il a créé deux nouvelles chansons.
Un autre parrainage à Thiel-sur-Acolin
Tandis qu’il termine son travail en studio, Patxi continue d’apprendre son métier d’artiste de scène. Le week- end des 19 et 20 novembre 2005, il se retrouve dans l’Allier, à Thiel-sur-Acolin, où il parraine un festival de la chanson française. Après avoir rencontré les jeunes candidats le samedi, il clôture le festival par un concert, le dimanche à 17 h, accompagné par Julien.
La disposition de la salle est un peu particulière : Patxi et Julien sont au centre, entourés des spectateurs. Ceux-ci auront le plaisir d’entendre pour la première fois Julien au banjo et Patxi à l’harmonica. Et de découvrir des chansons nouvelles, comme La dernière berceuse et Tout s'en va.
Quelques jours avant le concert, le 15 novembre, le journal local La Montagne a publié une interview de Patxi. On y apprend que les enregistrements sont terminés et que l’album est en cours de mixage. Il s’agit d’équilibrer les divers instruments. « Je participe en donnant mon goût, mon avis, raconte Patxi, qui ajoute Je suis super heureux de voir ce projet d’album aboutir, je me suis bien entouré. »
Patxi parle aussi des concerts acoustiques qu’il donne avec Julien : « Au début, j’avais peur de la réaction du public, car les premières personnes qui viennent sont celles qui m’ont vu à la Star Ac. Or là, ce n’est pas la grosse machinerie de la Star Ac. Je raconte mes petites histoires, j’essaie d’embarquer les gens avec moi. Ils sont très attentifs aux mots, j’ai été très troublé de voir ça. »
Le mercredi 21 septembre 2005 est une date qui compte pour notre site. Ce soir- -là, Patxi, qui est de retour au Pays basque poiur quelques jours, s’inscrit sur notre forum. Il choisit le pseudo symbolique de « euskal seme » et en profite pour nous annoncer son prochain passage sur Canal+ dans l’émission « + Clair ».
Le samedi 24 septembre, cette émission est en effet consacrée au phénomène Star Academy, avec comme invitées Armande Altaï et Alexia Laroche-Joubert. On entend de nombreux témoi- gnages d’anciens profs de la Star Ac. Patxi est le seul élève à se faire interviewer (dans les studios Ferber), après une brève rétrospective où on le voit chanter Mistral gagnant.
L’écrivain Philippe Besson parle de Patxi
Philippe Besson, de son côté, explique qu’il regarde la Star Ac, qu’il n’a rien contre le principe de cette émission qui n’est que le prolongement des anciens télécrochets ou du Petit Conservatoire de Mireille. Puis il parle – très joliment – de Patxi. « Je connaissais Patxi par la Star Academy 3 et je trouvais déjà qu’il avait une singularité, une spécificité. Qu’il était différent des autres, qu’il n’était pas un produit formaté. Il avait une forme d’ironie, de légèreté, de tendresse, une façon d’être dans le système tout en gardant le système à distance, qui m’intéressait beaucoup. Il avait une sensibilité et une voix intéressantes. »
« J’aime les choix qu’il a faits. Il aurait pu choisir la facilité, devenir un produit de marketing. Il a choisi une autre voie, celle qui est plus proche de sa sensibilité, de ce qu’il est, de ce qu’il porte. Je suis sensible aux gens qui écrivent leurs textes. Je trouve qu’il a un talent fou, vraiment, et cela me touche énormément. Même cette naïveté dont il parle, il faut l’assumer. Et je trouve qu’effectivement, il y a de la naïveté, de la fragilité… C’est ce que j’aime en chanson. Et j’aime bien ce parcours-là, je trouve qu’il y a tellement plus de courage à l’avoir fait. Imaginez-vous la violence qu’il y a à être exposé médiatiquement, à voir sa tête à la une de tous ces magazines vendus à des millions d’exemplaires… Et puis après, il y a une autre Star Ac, d’autres gens… Arriver à garder les pieds sur terre, la tête froide, au milieu de tout ça, c’est une qualité… »
Invité par l'écrivain Philippe Besson,
Patxi a chanté en live S'embrasser,
pour la première fois, sur France 5.
Nous vous présentons dans une vidéo un résumé de l'émission.
Une longue émission sur France 5
Le vendredi 4 novembre 2005 à partir de 23 h, France 5 consacre son émission Toute la nuit ensemble à l’écrivain Philippe Besson, qui a la possibilité d’y inviter ses amis. Il a choisi Patxi comme « filleul ». Patxi va chanter seul, en direct, la chanson qui deviendra le premier single de son album : S’embrasser. Une interprétation tendre et intimiste, soutenue par un excellent accompagnement à la guitare, qui sera très appréciée des personnalités présentes sur le plateau, dont Bertrand Delanoë, le maire de Paris, et Samuel Benchetrit, écrivain, acteur et réalisateur.
La présentatrice souligne le parcours atypique de Patxi, cette notoriété fulgurante suivie de longs mois de silence. Elle lui parle aussi des a priori que suscite la Star Ac. Patxi explique pourquoi il a fui les grosses maisons de disques et leur a préféré le label Atmosphériques : « On s’est séduit mutuellement. Eux l’ont été par ma musique et moi par leur façon de travailler. Je recherchais l’artisanat dans le travail. Ma façon d’écrire est assez simple et même très naïve, et je voulais rencontrer des gens sensibles à ce que je faisais. Il faut bien se dire qu’au départ, les gens voient en nous un produit et une manière de gagner de l’argent. Moi, j’avais envie de faire de la musique, de prendre le temps, de me faire oublier, de travailler, de proposer des choses présentables. Et de les faire écouter à des gens ouverts, capables de laisser tomber tous les préjugés. Cela s’est fait tout simplement. C’est vraiment ce que je désirais : faire cette émission de téléréalité pour me faire remarquer, et ensuite choisir les gens avec qui travailler.»
Bertrand Delanoë se montre très impressionné par ces choix courageux : « C’est le signe d’une grande personnalité. »
A Laon, le succès de Patxi est total. Quand il quitte la scène, une bonne partie du public le suit et passe à l'arrière du camion-podium.
Agglutinés derrière les barrières qui séparent le podium de la mairie (qui accueille les artistes), les gens appellent Patxi en scandant son nom. Pendant une heure, Patxi va signer des autographes.
Plus tard, une fois le spectacle terminé, il devra encore revenir auprès d'un public qui le réclame
et ne veut pas le laisser partir...
(Photo Jean-Luc)
En août, Patxi continue son travail sur l’album. Il prend juste quelques jours de vacances à la fin du mois, histoire de fêter dignement son 24e anniversaire avec ses amis au Pays Basque.
Il va ensuite passer les mois de septembre et d’octobre à Paris, aux Studios Ferber, pour enregistrer son premier album.
Le vendredi 9 septembre 2005, Patxi fait une apparition clin d’œil sur le deuxième prime de la Star Ac 5, sur TF1. Avec d’autres anciens, il accompagne deux des candidats en chantant et en jouant… du banjo-guitare ! L’occasion de montrer aux habitués de la Star Academy qu’il est toujours là, et de leur annoncer qu’il prépare un album, dont le banjo symbo- lise la touche folk.
Curieusement, durant son interview, Patxi coupe soudain la parole à Nikos pour préciser que l’enregistrement de ses chansons a lieu dans les Studios Ferber. Et tout le monde remarque ensuite que Patxi a beaucoup de mal à garder son sérieux… On apprendra plus tard qu’il s’agissait d’un pari entre lui et JC, le patron de Ferber. Si Patxi parvenait à glisser le nom des studios sur le prime, il gagnait un dîner offert par JC à lui et toute son équipe !
Petits concerts d’été
Durant le printemps et l’été 2005, le travail d’habillage musical des chansons de Patxi se poursuit activement au studio Ferber. En même temps, Patxi fait l’expérience des concerts d’été en plein air. À Laon le 2 juillet 2005, à Pontoise le 14 juillet, il participe à des spectacles gratuits en compagnie d’autres chanteurs.
À Laon, Patxi chante en second devant 3.000 personnes. Les fans de notre forum sont venus de tout le nord de la France et de Belgique pour l’encourager. Très disponible, Patxi vient les voir dès son arrivée, il les fera participer à sa répétition et aux balances du son. Ce soir-là, il teste six chansons dans des styles différents, qui seront toutes très appréciées du public. Parmi elles, une toute nouvelle composition sur le thème de l’amitié, On continue la vie.
Le 14 juillet, c’est à Pontoise que Patxi chante. Avant et après le concert, il se montre disponible et bienveillant envers ses fans avec, comme toujours, une attention particulière pour les représentants de notre forum.
Le 27 juillet, à Casteljaloux, Patxi parraine un concours de chant à l’issue duquel il donne un petit concert en vedette. Beaucoup de membres de notre forum – ceux du Sud cette fois - sont venus le voir, et il ne manque pas d’aller à leur rencontre avant et après le spectacle. Là aussi, Patxi récolte un formidable succès auprès du public gascon. Et ce soir-là, on découvre S’embrasser, une composition inédite de Patxi, écrite quelques mois plus tôt, dit-il, pour une demoiselle « un peu trop belle pour être triste ».
[Voir aussi notre section « Scènes de 2005 »]
« Attendre le bon moment »
Marc Thonon, le patron de son label Atmosphériques, explique : « La stratégie pour faire démarrer un artiste est différente dans chaque cas. Pour Patxi, c’était d’abord de faire un super disque, et on a pris le temps. Il faut être en osmose avec l’artiste pour attendre le bon moment, créer les bonnes conditions et ensuite donner une impulsion. A un moment, Patxi n’avait pas encore écrit toutes les chansons de l’album, mais on a senti ensemble que c’était le moment de commencer le travail de réalisation. Travailler avec Jean-Chri a stimulé Patxi, et il a écrit des nouvelles chansons. »
« La scène fait aussi partie de la stratégie. Je tenais absolument à ce que Patxi fasse des dates live avant la sortie de l’album. C’était important pour moi que les gens le découvrent par la scène, parce que je sais que les a priori tombent lorsqu’on est dans cette situation de vérité totale. »
JC Le Guennan fait le point avec nous, après les deux concerts de Patxi.
« Avant d'assurer la première partie d'un autre artiste, il faut que Patxi fasse encore quelques petits concerts pour se roder, car il n'a pas droit à l'erreur. Je tiens à ce qu'il continue à faire des concerts dans des petites salles qui ne soient pas forcément acquises au début du concert mais qui le soient à la fin de sa prestation. Il faut qu'il se mette en danger, car c'est comme ça qu'on ap- prend ce métier. Je pense que Patxi est un grand en devenir, et qu'il a l'humilité et l'amour de la musique nécessaires pour réussir dans cette voie. »
« Il est auteur-compositeur, il a un univers qui lui est propre, une bonne culture musicale, un rapport avec le public très fort, prenant toujours du temps pour répondre lorsque les gens, admirateurs ou non, lui posent des questions. Il est humble, ce qui est essentiel dans notre métier, il a donc conscience qu'il est au tout début et qu'il a tout à apprendre. Mais il apprend très vite et écoute les conseils qu'on lui donne. »
« Le rôle des fans comme vous est essentiel, au jour le jour, car il montre à Patxi que vous êtes toujours là pour le soutenir. J'ai beaucoup apprécié le comportement des fans à Ciboure qui ont su rester discrets et malgré tout très présents dans leur soutien. Le rôle des fans est essentiel dans la carrière d'un artiste, car il a un besoin perpétuel de se sentir soutenu. »
« Quand on travaille avec quelqu’un, il faut d’abord vaincre une certaine pudeur. Ce n’est pas évident de chanter, c’est un peu comme se mettre à poil devant quelqu’un, quoi. Et vice versa, quand on doit trouver un moyen d’aider quelqu’un. Il faut que le dialogue passe, qu’on s’entende bien. On a passé un bon moment ensemble. On a chanté sur scène ensemble une fois. Je suis curieux d’entendre ce qu’il va bidouiller maintenant ! »
Patxi et JP Nataf ont chanté ensemble dans la salle de billard de l'Olympia,
le 6 janvier 2007. (Photo Véga)
Alors que Patxi participait en direct à une (longue) émission de radio sur France Bleu Poitou, le 29 novembre 2007, l’animateur a appelé par téléphone JP Nataf pour qu’il parle de leur collaboration.
JP Nataf raconte : « Marc Thonon m’a fait écouter quelques maquettes en me disant : c’est un jeune garçon que je viens de signer et qui sort de Star Academy. Je lui ai répondu : je n’ai pas la TV, donc ça ne me dit absolument rien. C’est ce qui était bien, j’avais zéro a priori. J’ai écouté, j’ai entendu d’assez bonnes chansons. Marc m’a demandé d’en réaliser. Ce qui est amusant, c’est que j’ai travaillé sur deux titres de l’album, et que l’autre personne qui a fait le reste, c’est Jean-Chri. Patxi, c’est un peu comme s’il faisait partie des Innocents après la mort du groupe. »
« Patxi sait très bien ce qu’il veut. Et puis, il écrit, ce n’est pas comme les gens à qui il faut trouver un répertoire sur mesure, et tout. Lui, il avait déjà fait pas mal de chansons. J’ai travaillé sur celles qu’il avait faites avec Louis Chédid et Pierre Souchon. Nous sommes partis au studio, j’ai embarqué une bande de musiciens qui jouent avec moi d’habitude.
On a passé trois jours ensemble, on a joué de la musique, il n’y avait aucun problème. Parce que Patxi sait exactement ce qu’il veut. Il sait chanter et jouer ses chansons, il n’a pas besoin de tant d’aide que ça. Je suis content du résultat. Mais c’est un métier dans lequel il faut tenir compte des problèmes de planning… »
Collaboration avec JP Nataf et Jean-Chri Urbain
Pour réaliser le premier album, Marc Thonon propose la collaboration des ex-Innocents. « Patxi avait envie d’un album acoustique. Pour moi, le réalisateur en studio devait être plutôt une sorte de grand frère qui pourrait comprendre là où il voulait aller et l’y aider sans l’écraser. Je suis très ami avec Jipé et Jean-Chri des Innocents, parce que j’ai bossé avec eux chez Virgin. Connaissant les goûts de Patxi et les leurs, je me suis dit que ça collerait. »
En mai, Patxi commence à travailler avec Jipé Nataf à l'habillage musical de deux chansons : Mordu et Je te hais. Mais Jipé est très occupé, il travaille sur un autre album. C’est donc Jean-Christophe Urbain qui prend le relais et réalise avec Patxi tous les autres titres de l’album, à l’exception de Hegalekin. Cette dernière chanson a été réalisée par le percussionniste Régis Ceccarelli et Laurent Vernerey.
Du 17 au 20 mars 2005, quelques jours après le concert de Ciboure, Patxi se retrouve dans le nord de la France, à Valenciennes. Il a été invité à participer au Festival du Film d’Aventure qui s’y déroule chaque année.
Patxi fait partie du jury des courts métrages. Une invitation qu’il apprécie beaucoup, car il adore le cinéma. Et la perspective de découvrir de nombreux films en quelques jours lui apparaît comme une pause agréable dans son travail sur l’album. On le verra répondre brièvement à la télévision locale.
Préparation de l'enregistrement
En avril 2005, JC Le Guennan, le manager des studios Ferber, nous raconte : « Marc Thonon nous a donné son accord pour participer à l'aventure. Il s'ensuit maintenant une période de négociations contractuelles entre les différents intervenants, partie dont s'occupe exclusivement Lambert Boudier, le manager de Patxi. Mon travail actuel est de monter les équipes en vue de l'enregistrement de l'album, afin d'obtenir un travail homogène. Mon rôle est aussi de soutenir Patxi et de l'aider dans ses interrogations et ses choix artistiques. »
« Le plus important dans l'immédiat est d'enregistrer cet album. Que Patxi, Marc Thonon, Lambert, moi-même et les différents intervenants en soient fiers et puissent assumer tous les titres. Car il me semble évident qu'en sa qualité d'ancien star académycien, Patxi ne sera pas accueilli les bras ouverts par le métier. Ce sera donc à lui de montrer qu'il est un artiste, un vrai, et en aucun cas un produit télévisuel. Mais je lui fait entièrement confiance pour cela, car s'il a su nous séduire, il en séduira beaucoup. »
