Patxi l’a dit : parmi ses petits jobs d’étudiant, il a notamment effectué des reportages pour TVPI, la télévision locale de la Côte basque et des Landes.
Dans ses archives sportives, la télévision privée basque conservait sur son site un des reportages de Patxi, réalisé le 23 novembre 2002.
Ce jour-là, le club de football « Les Genêts » d’Anglet s’était distingué en se qualifiant pour les 32e de finale de la Coupe de France. Patxi avait accom- pagné le club basque en déplacement et filmé cet exploit.
Nous avons conservé un extrait de cette vidéo où l’on voit la fin du match, la joie des supporters et une petite interview du capitaine de l’équipe, réalisée par Patxi. C’est lui qui filme, qui tient le micro et qui pose les questions en voix off.
Un an plus tard, en octobre 2003, le club « Les Genêts » d’Anglet s’est souvenu de ce grand moment sportif partagé avec Patxi, lorsque celui-ci est apparu sur TF1 dans la Star Academy. Un petit message sympa posté sur le blog du club en témoigne.
« La pop anglo-saxonne, c'était l'évidence »
« Quand j’étais jeune, j’écoutais d’abord Souchon, Gainsbourg, Brassens, Brel, les références de la musique française. Ensuite, mes goûts se sont affinés avec Cali, Raphaël, Jean-Louis Aubert, Maxime Le Forestier. Et des tas d’autres, comme Miossec et Alain Chamfort pour les chansons françaises. Je suis aussi très touché par la musique folk américaine, comme Ray LaMontagne et Bob Dylan que j’écoute tous les jours. Mais j’aime aussi la pop anglaise comme Oasis et Coldplay. »
« Ma première émotion en chanson anglo-saxonne, c’est Wonderworld d’Oasis, je crois. Les chansons anglo-saxonnes, c’était vraiment l’évidence. Des chansons directes, qu’on retient tout de suite, avec une mélodie percutante et des textes simples. Et c’est ça qui m’a plu, c’est un peu ce genre de musique que j’avais envie de faire. »
Un « exil » volontaire à Londres
Mais avant de prendre une décision à propos de la Star Academy, Patxi a envie de changer d’air.
Pendant les mois de vacances, il a exercé comme d’habitude des petits boulots, des jobs d’étudiant. « J’ai fait plein de choses. J’ai vendu des journaux, j’ai été guide archéologique, barman, et journaliste pour une télé locale. »
L’argent qu’il a gagné va financer un séjour en Angleterre.
« Après mes études à Bordeaux, j’ai voulu partir. J’ai choisi l’Angleterre pour une raison simple : la musique pop anglo-saxonne me plaît vraiment, et j’ai voulu aller à sa rencontre. Comme je suis très curieux et ouvert, ça me paraissait être un bon compromis : changer d’air, essayer d’apprendre un peu l’anglais, écouter la musique de là-bas, la découvrir avec une autre langue. Changer d’air pour essayer d’écrire des chansons là-bas, essayer de vivre différemment. »
Au début de l’année 2003, Patxi s’embarque donc pour Londres.
« Je suis parti quelques mois à Londres pour affirmer mon envie de faire des chansons. Je me cherchais. Je me suis trouvé un petit peu, j’ai écrit beaucoup de chansons là-bas. »
Parmi celles-ci, A l’anglaise qui deviendra plus tard son premier single.
Le Pub du Corsaire, à Saint-Jean-de-Luz, où Patxi a travaillé plusieurs années de suite en tant que barman saisonnier.
Un tremplin potentiel
Patxi jette donc un œil sur quelques « primes » de la Star Ac 2 et réfléchit à la suggestion de son ami. Cette émission pourrait en effet lui servir de tremplin, en lui permettant d’approcher les milieux artistiques.
« J’écrivais mes chansons dans mon coin, ça n’avançait pas beaucoup. Je ne savais pas comment m’en sortir. Cette émission était un vrai phénomène de société. Je l’ai regardée un peu, pour voir comment ça se passait. Et je me suis dit : si je fais cette émission, si je ne m’en sors pas trop mal et si j’arrive à rester intègre, ça me permettra peut-être, par après, de rencontrer des gens, des professionnels. Et d’enregistrer un album avec mes chansons.
La Star Academy m’a aussi paru un bon moyen de mettre mes parents devant le fait accompli, de leur prouver que j’étais fait pour ce métier. »
Pourquoi pas la Star Academy ?
Mais comment faire quand on vit loin de Paris où tout se décide ? Quand on n’a pas des parents ou des amis bien placés pour vous recommander aux maisons de disques ? Comment faire pour rencontrer des professionnels et leur présenter ses chansons ?
Un ami de Patxi lui fait remarquer que la solution, c’est peut-être de poser sa candidature à la Star Academy, dont la deuxième saison vient de commencer sur TF1.
Patxi ne regarde pas beaucoup la télévision, il préfère lire ou écouter de la musique. Il n’a donc jamais regardé la Star Academy, mais il en a entendu parler, comme tout le monde. A l’époque, tous les médias s’intéressent – avec beaucoup de sympathie, il est important de le préciser – à ce télé-crochet en forme d'école du spectacle, façon Fame, qui passionne les téléspectateurs.
L’Université pour rassurer ses parents
Tout en écrivant des chansons et en rêvant de les chanter sur scène, Patxi poursuit ses études, mais pas dans la filière scientifique. Il part à l’Université de Bordeaux où il obtient facilement, et avec mention, un DEUG en droit et économie.
« Je me devais de faire des études pour rassurer mes parents. C’est pour ça que je suis allé jusqu’à la licence, ce qui est quand même assez long pour un mec qui veut écrire des chansons… »
« J’ai beaucoup travaillé, tout seul, avant d’être prêt à faire un album, et à chanter mes chansons sur scène. »
« J’habitais au Pays Basque, j’étais là avec ma guitare, mes chansons, et je me suis dit : je fais comment, moi, pour me faire connaître et enregistrer un album, pour faire ce que j’ai envie de faire ? Sachant que je faisais des études à côté, c’était super compliqué ! Je n’habitais pas à Paris, je n’étais pas dans la place, je n’avais pas de potes musiciens. J’étais un peu seul au monde. »
Il décide alors d’arrêter ces études qui ne l’ont jamais vraiment intéressé. « Je n’avais pas du tout envie de devenir juriste ou économiste. Je désirais faire un métier qui me plaise vraiment. »
